'Cause all of me, loves all of you. Love your curves and all your edges. All your perfect imperfections. Give your all to me, I'll give my all to you. You're my end and my beginning. Even when I lose I'm winning. 'Cause I give you all of me. And you give me all of you, oh. How many times do I have to tell you ? Even when you're crying you're beautiful too. The world is beating you down, I'm around through every mood. You're my downfall, you're my muse. My worst distraction, my rhythm and blues. I can't stop singing, it's ringing, in my head for you.


Il était assis sur cette chaise de salle d’attente, l’air plutôt distrait. Seul, penché en avant, sa veste en tissus sur ses épaules et son écharpe autour du cou lui couvrant le bas du visage, il attendait. Il faisait froid ces temps ci ; l’hiver était présent dans tout le pays. Il en avait encore un peu le nez et les doigts rouges, malgré que cela faisait à présent trente minutes qu’il patientait, comme ça, les yeux perdu dans le vide. La pièce où il se trouvait ne comprenait que lui, et quelques autres chaises et fauteuils, meuble, table basse comportant des magazines, des revues, des bds… Rien de bien intéressant. D’habitude, Jake aurait surement fourré son nez dans ces petites pages de lecture histoire de passer le temps même si ça ne volait pas haut ; sauf que là, il stressait. Silencieusement, mais il stressait. Cela était, en effet, lié avec le motif de sa venue ici. Où se trouvait–il ? Hé bien, il se trouvait…

« — Mr. Jake Rosenbach ?
— Ah— oui. »

Chez un psychiatre ! Et pas n’importe lequel, en fait. Ayant relevé la tête et s’étant mis debout par la même occasion, il regardait l’assistante avant d’aller instinctivement la voir pour lui serrer la main et ensuite la suivre. Arrivé devant la porte du bureau, il entra dans celui-ci, refermant doucement la porte derrière lui pour finalement regarder où il se trouvait présentement. Une belle pièce, agréablement bien décorée, à l’odeur de lavande, à la fois doux et apaisant.

« — Bonjour, Mr. Rosenbach. Je suis navrée de l'attente, mon dernier rendez-vous fut bien plus long que ce que je pensais. Prenez place, je vous en prie. »

Ayant tourné la tête vers son interlocutrice, Jake se contenta d’hocher la tête, s’approchant du bureau, avant de finalement s’asseoir sur une chaise face à ce dernier.

« — Donc... J'ai reçus avant-hier votre dossier depuis la NYPD. Mais je préfère néanmoins revoir tous les détails écrits ici, ensembles. C'est le but de votre venue, après-tout.
— D'accord, il n'y a pas de soucis en effet. »

D’un regard vif, la psychiatre observa le jeune homme. Elle avait le dossier entre les mains, ouvert, et se mit à lire à haute voix.

« — Jake Stewart Rosenbach, âgé de 20 ans, diplômé de l'high school, né à New-York et donc New-Yorkais... Oh, dites-le moi s'il y a une erreur quelque part surtout.
— C'est très bien pour le moment, assura t-il dans un léger sourire timide. »

La femme en face de Jake afficha un léger sourire amusé. Se redressant correctement et posant avec délicatesse les papiers sur le bois vernis de son bureau, elle se remis dans sa lancée.

« — Votre mère s'appelle Lou McAbott Rosenbach, et votre père Tyler Rosenbach. Tous deux américains.
— Oui.
— Date de naissance, 21 Juillet 1949. Elle releva les yeux vers Jake qui lui hocha sagement la tête. Bien. On a fait le tour. Le reste, je vous laisse le raconter. Et ensuite, nous en viendront à poser les questions du test d'entrée psychologique dans la NYPD.
— Le reste... Vous voulez tout savoir ?
— Tout.
— Vraiment tout ? La jeune femme hocha la tête, et avalant difficilement sa salive, Jake dû papillonner un moment des yeux.
— Installez-vous plus confortablement. Sur ce fauteuil, là bas.
— Très bien... »

Résigné, il se leva doucement et s'assit alors dans le meuble qu'avait pointé de son stylo la psychiatre. Cette dernière s'était alors levée, avait saisit une chaise et s'était assis un peu plus loin, là où s'était siégé Jake.



J’étais tombé amoureux d’une magnifique jeune femme. On s’était rencontrés dans un café, en Novembre. Je m’en souviens comme si c’était hier. Elle était serveuse, et c’est d’ailleurs elle qui m’avait servit mon café. C’est drôle, je me souviens même du prix de la note ! Cet établissement se trouvait non loin d’un commissariat, et le plus bizarre dans tout ça, c’est que ce ne fut pas cet établissement qui me sauva la vie ce jour là. Elle était retournée à la caisse, comptabiliser mon paiement, et c’est alors qu’un homme cagoulé débarqua brusquement, un revolver à la main. Pris de panique, les clients s’étaient mis à hurler jusqu’à me briser les tympans. Je n’avais pas bougé au début, bien que je savais que dans ma poche intérieure se trouvait de quoi menacer l’agresseur pour qu’il s’en aille ; il avait tout de même un revolver ! Mais vous savez, je suis plutôt … Comment dire. Je n’ai pas froid aux yeux. Ce n’est pas vraiment suicidaire ou je ne sais quoi d’autre, mais je me suis levé rapidement quand l’homme s’est mis à menacer Nina –c’était son prénom–, et j’ai essayé de lui en mettre une. Ho, heu, le flingue ? Comment dire… C’est de la… Chance, haha. J’ai été très chanceux.

« -Bordel, lâchez-la ! avait-dit Jake, qui s’était rué sur l’homme qui maintenait par le cou et de son bras la jeune serveuse. » Qu’espérait-il alors qu’il n’était pas armé ? Face à un revolver, c’était plus que de la folie ; un élan d’altruisme. « -Casse-toi si tu veux pas qu’j’t’en tire une entre les deux yeux ! » Cela n’avait pas l’air de le faire reculer des masses ; il arrivait jusqu’à eux, et alors que Jake était prêt à lui mettre une droite, l’homme tira.
Mais aussi bizarre que cela pouvait paraître, la balle ne partait pas en direction de Jake, mais du mur plus loin derrière lui. Alors qu’ils étaient si proches, comment cela se faisait-il ? Le poing que le jeune homme avait abattu sur la mâchoire de l’agresseur le fit virevolter sur le comptoir, ce qui le fit s’assommer contre le métal pointu et dur de la caisse. Cela lui valut un évanouissement direct.  Sans comprendre ce qu’il s’était passé, Jake leva son regard vers la serveuse, abasourdit et bouche-bée, cette dernière le regardant avec calme, mais visiblement, du stresse au fond des yeux. Bientôt, les policiers débarquèrent, et regardèrent l’état de la situation avec grande surprise. « -C’est toi qui a fait ça, gamin ? » Un des policiers s’était empressé de venir récolter le pouls du criminel au sol, lui retirant par ailleurs son arme. « -Heu…Je… Je n’ai— C’est lui qui m’a sauvé la vie, messieurs ! » Encore plus sous le choque de l’annonce, Jake regarda avec des yeux aussi ronds qu’il le pouvait la jeune femme prendre sa défense. « -S’il ne m’avait pas héroïquement porté secours, je pense que je ne serais plus là, et mes autres clients non plus. » Les autres clients, eux, n’avait pas regardé ne serait-ce qu’un minimum de la scène, ayant eu trop peur de voir des morts.
Dans tous les cas, elle venait de mentir… Pourquoi ?

U.C


Et il lui raconta tout. Tout sauf le plus important. Tout sauf ce détail, qui faisait prendre un tout autre sens à sa candidature au sein de la police de New-York. Il prétendait avoir envie de devenir membre des forces de l’ordre depuis petit, et c’était faux. C’était après avoir vu un de ces hommes de ce domaine abattre froidement et sans aucune rédemption la personne qui avait été la plus chère à ses yeux, qu’il eu compris que rien ne changerait, personne ne les protégeraient, sauf si… Il ne bougeait pas lui-même les choses. Et ce fut le début d’une toute nouvelle vie, car deux semaines après ce rendez-vous, il reçu un coup de fil. Il était engagé.